Que de temps s'est écoulé depuis mon installation en Provence , il me semble en ouvrant ce blog , être passée , des cerisiers en fleurs aux champs couleur lavande du plateau de Valensole et cela , en un claquement de doigt , je pense que le temps , file bien trop vite , tel un mince filet d'eau versé entre les mains jointes en forme de calice , on pense , naïvement , que l'on aura le temps de boire et puis... .. rien ! juste le souvenir de cette eau fraîche restée sur nos paumes encore ouvertes , le temps , se moque de nous
Il est curieux , de penser , qu'au milieu de nul part , lorsque je parcours les garrigues , les mollets déchirés pour les épineux , les yeux noyés de ciel bleu , l'oreille bercée par les cigales , l'odorat en éveil , mille mots me viennent à l'esprit et assise
face à mon clavier la magie des mêmes mots s'évaporent comme neige au soleil ...Aristote enseignait en marchant , sans doute devrais-je me mettre à écrire tout en marchant pour ne rien perdre du fil de mes pensées ...
Ce qui est bien présent à mon esprit ( oui tout de même ) c' est que d'avoir quitté cette grande maison bretonne et son parc si vert été comme hiver m'a procuré une grande liberté ....cette sensation d'évoluer librement n'a pas de prix , sans doute la prochaine fois aurais-je réussie à regrouper ces quelques mots que j'avais tant envie de poser là comme notes de musique sur un fil d'Ariane
Sacha